L’exigence d’exemplarité

Le respect de la déontologie et de l’éthique en psychothérapie n’est pas une question secondaire.

Ce qui se passe dans le secret d’un cabinet de thérapie exige un comportement exemplaire. Le thérapeute s’engage à une écoute bienveillante et à une confidentialité totale. Il s’interdit tout jugement ou contrôle psychologique, financier ou affectif dans une situation par nature non symétrique.

Le patient est en position de confiance, de transparence et de vulnérabilité. Il projette sur le thérapeute des affects, des émotions, des images ou des souvenirs qui renvoient avant tout à sa propre histoire non élucidée. La relation thérapeutique n’a donc rien à voir avec la relation avec la personne du thérapeute elle-même.


Un code de déontologie international

Pour garantir la qualité, l’efficacité et la confidentialité des thérapies, le code de déontologie pose les bases d’une relation équilibrée et saine entre patient et praticien. Ainsi, lors de toute thérapie, chaque praticien s’engage aussi bien auprès de ses patients qu’auprès de son institution de référence, la Fédération française de psychothérapie et psychanalyse (FF2P), à respecter le Code de déontologie conçu avec l’institution européenne de référence : l’EAP (European Association for Psychotherapy). Cette association représente 120 000 psychothérapeutes et a élaboré ce code en considérant que la psychothérapie implique un haut niveau de formation qui exige d’être régi et régulé. Son code de déontologie constitue un cadre qui définit des pratiques professionnelles exigeantes vis-à-vis des patients.


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LA FF2P ET LA DÉONTOLOGIE

La FF2P est une association rassemblant les professionnels des principaux courants psychothérapeutiques et psychanalytiques en France. Depuis sa création en 1995, elle encadre la pratique de la psychothérapie afin de protéger les usagers contre les praticiens amateurs. Elle lutte contre les mouvements sectaires qui peuvent manipuler les personnes vulnérables.


Les 4 objectifs du Code de Déontologie

Il s’agit de créer un cadre de travail qui favorise une relation d’aide efficace dans le respect des personnes qui consultent. La déontologie sert autant à définir un cadre clair pour les psychothérapeutes et psychopraticiens qu’à garantir un cadre sûr à leurs patients. Le travail thérapeutique est d’autant plus efficace qu’il repose sur une confiance pleine et entière du patient envers son thérapeute.

Il s’agit à la fois d’un cadre de protection et d’un socle de confiance.

  1. Faire respecter la confidentialité des propos échangés.

  2. Faire respecter et favoriser l’autonomie du patient.

  3. Développer en permanence les compétences du praticien (formation initiale, thérapie personnelle, supervision et formation continue).

  4. Favoriser le travail en réseau avec des médecins.


Une loi pour un titre

Quelles différences existent entre le titre de psychothérapeute et celui de psychopraticien ?

« Depuis 2010, la loi Accoyer réglemente le titre de psychothérapeute. Elle en limite l’usage aux seuls titulaires d’un diplôme de niveau doctorat de médecine ou d’un diplôme de niveau master de psychologie clinique ou de psychanalyse et pouvant justifier d’une formation théorique en psychopathologie clinique de 400 heures et d’un stage pratique d’une durée minimale de 5 mois.

En revanche, la loi Accoyer n’exige des psychothérapeutes ni supervision, ni thérapie personnelle, ni formation à une théorie spécifique de psychothérapie, ni adhésion à un code de déontologie.

Les organisations des principaux courants psychothérapeutiques et psychanalytiques : la FF2P, le SNPPsy, l’AFFOP et Psy-G, ont donc souhaité maintenir ce niveau d’exigence et ont conjointement adopté le titre de « psychopraticien ».

Ce titre désigne des praticiens formés et exerçant selon des critères qui nous semblent essentiels pour assurer des accompagnements de qualité et des standards clairs.

Ces organisations ont choisi de conserver les critères d’admission et de certification déjà définis pour les psychothérapeutes avant la réglementation du titre, ainsi qu’une veille déontologique pour garantir le sérieux, la compétence et l’éthique de leurs membres. »

Pour plus d’informations, reportez-vous à la page Déontologie du site de la FF2P.


Les sept garanties des psychopraticiens

La FF2P intervient auprès des institutions officielles pour obtenir une reconnaissance des méthodes thérapeutiques et de l’activité des psychopraticiens qu’elle représente et agit dans le sens d’un encadrement des formations et des activités thérapeutiques.

De nombreuses garanties ont ainsi été posées :

  1. Toutes les écoles de formation membres de la FF2P doivent mettre en place un enseignement de haut niveau obéissant à des critères exigeants.

  2. Tous les psychopraticiens membres de la FF2P ont été accrédités par une Commission de pairs qui reconnaît leur niveau de compétence. Ils sont certifiés par leur école selon une approche de psychothérapie officiellement reconnue par la fédération.

  3. Tous s’engagent à être supervisés dès le début et tout au long de leur pratique professionnelle par un psychopraticien certifié et formateur afin d’analyser et de sécuriser leur pratique et leur posture professionnelle.

  4. Ils doivent poursuivre leur formation pendant toute la durée de leur vie professionnelle.

  5. Ils s’engagent à respecter le Code de déontologie de la profession

  6. Ils ont eux-mêmes suivi une thérapie qui leur permet de renforcer leur capacité à conduire une psychothérapie de manière compétente.

  7. Ils poursuivent leur thérapie pendant tout le temps de leur pratique.

L’ensemble de ces critères détermine l’admission des psychopraticiens à la FF2P.