L’analyse transactionnelle est une théorie de la personnalité, des rapports sociaux et de la communication. Elle étudie les phénomènes intrapsychiques à travers les échanges des personnes.

L’analyse transactionnelle en 3 points

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C’est un ensemble théorique complet portant sur la personnalité et la structure psychologique d’une personne.

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C’est une théorie du développement qui montre comment les stratégies et les schémas de comportement élaborés au cours de l’enfance pour se protéger ou compenser des manques peuvent se poursuivre à l’âge adulte même quand ils sont inefficaces et douloureux.

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C’est une théorie de la communication entre personnes qui aide à comprendre comment les gens expriment leur personnalité à travers leurs paroles, leur fonctionnement psychologique, leurs comportements observables et leurs relations aux autres.


L’analyse transactionnelle en 4 champs

Les psychopraticiens en analyse transactionnelle peuvent se former dans quatre champs différents :

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Le champ des entreprises et des organisations

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Le champ du conseil à la personne

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Le champ de l’éducation

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Le champ de la psychothérapie, auquel ce site est dédié


L’analyse transactionnelle plus en détails

L’analyse transactionnelle dans le champ « Psychothérapie » est un courant issu de la psychanalyse qui s’est nourri des évolutions et des enrichissements apportés depuis plus d’un siècle au socle originel.

C’est aujourd’hui une théorie de la personnalité et une pratique en phase avec les évolutions de la société et les attentes des personnes.

Suivant la volonté d’Éric Berne son fondateur (voir plus bas), l’analyse transactionnelle est une pratique sophistiquée qui s’appuie sur des concepts accessibles, pragmatiques, simples sans être simplistes, afin que tout le monde puisse y avoir accès aisément sans que cette démarche ne soit la possession d’un spécialiste.

L’analyse transactionnelle s’occupe plus de ce qui se produit réellement dans les relations plutôt que de ce qui se passe dans l’esprit des gens.
— Éric Berne. Structure et dynamique des organisations et des groupes

Et la psychothérapie transactionnelle d’orientation psychanalytique ?

Cette méthode s’appuie sur le corpus de la psychanalyse et sur les théories inventées par Sigmund Freud puis développées et approfondies par de nombreux chercheurs, psychiatres, psychologues, psychothérapeutes et psychanalystes dans le monde depuis plus d’un siècle.

L’analyse transactionnelle permet au patient de prendre conscience de l’existence d’un souffrance psychique enfouie, de ses causes mais aussi de ses modes d’expression qui peuvent se traduire par des caractéristiques ou des symptômes comme la dépression, l’angoisse, la paranoïa, l’obsession compulsive, l’addiction, etc.


Les différents chemins vers l’intrapsychique

L’analyse transactionnelle complète la pratique psychanalytique avec l’observation des comportements et des relations d’une personne avec son entourage, pour accéder à l’intrapsychique.

Les paroles, les actes, le langage corporel, les relations aux autres, les comportements, les attitudes, les réactions physiques et émotionnelles sont pris en compte grâce à un ensemble de concepts qui sont autant de voies d’accès à la psychologie d’une personne.

Lors d’une séance par exemple, le langage para verbal s’analyse par le timbre de la voix et l’intonation, et le non verbal par les attitudes, les comportements, les gestes et les mouvements exprimés ou réprimés.

Travail subtil, original, inédit, très axé sur ce qui est implicite dans une relation, l’analyse transactionnelle s’intéresse autant à ce que dit une personne qu’à ce qu’elle montre.

Des voies pour décrypter les conflits psychologiques

L’intrapsychique, un labyrinthe familier.


L’analyse transactionnelle n’est pas seulement un outil mais une véritable panoplie d’instruments complémentaires qui, utilisés ensemble, deviennent très puissants.
— Vincent Lenhardt, – Mieux vivre avec l’analyse transactionnelle.

La double approche

Psychanalyse et analyse transactionnelle pour une psychothérapie plus rapide

Deux approches pour un même objectif : se comprendre et s’accepter.

La double approche « de l’intérieur » avec la démarche de la psychanalyse qui s’appuie sur l’association libre, les lapsus, les rêves, les oublis ou les souvenirs pour accéder à l’intrapsychique, et « de l’extérieur » avec l’analyse transactionnelle qui y ajoute l’analyse des comportements et des relations qu’instaure le patient, permet une compréhension des ressorts psychologiques et du fonctionnement interne plus rapide et plus fine.

En ce sens, l’analyse transactionnelle dans le champ de la psychothérapie est un prolongement et un enrichissement de la théorie et de la pratique psychanalytiques.

Les découvertes d’Éric Berne forment ainsi, avec le corpus théorique de la psychanalyse et de ses différents prolongements, un nouvel ensemble original et efficace.


Une théorie en constante évolution

À partir de leur propre spécialité, des psychopraticiens, des psychologues, des psychothérapeutes, des psychanalystes ou des psychiatres ont étudié, enrichi et prolongé l’œuvre de Berne fondée sur une expérience clinique considérable et une intuition extraordinaire.

De nombreuses communications scientifiques approfondissent le travail d’Éric Berne (Liens utiles).

Elles ont permis aux analystes transactionnels actuels de chercher des connexions entre les travaux de Freud, de Berne et des chercheurs qui ont fait avancer la connaissance et le traitement des troubles mentaux, afin de faire de l’analyse transactionnelle un vrai outil de transformation et de progrès.

La démarche de l’analyse transactionnelle recouvre aujourd’hui un ensemble de pratiques toutes issues du même corpus d’origine mais qui multiplient les portes d’entrée et ouvrent de nombreuses perspectives d’évolution riches en promesses.


Les différents courants

Les valeurs et tendances des débuts ont intégré les racines psychanalytiques de l'analyse transactionnelle avec des approches nouvelles. On observe aujourd’hui une multiplicité de tendances différentes même si elles sont toutes ancrées sur le même socle :

  • Le courant cognitivo-comportemental

  • L'école de la redécision scénarique a été développée par Robert & Mary Goulding à la suite de leur rencontre avec la gestalt-thérapie

  • Le courant corporel intègre cette dimension dans le travail thérapeutique

  • Le courant psychanalytique met l'accent sur les phénomènes de transfert et de contre-transfert et les processus intrapsychiques inconscients

  • Le courant relationnel met l'accent sur la relation entre le thérapeute et son patient

  • Le courant intégratif se propose d'intégrer différentes approches thérapeutiques orientées vers les domaines affectif, cognitif, comportemental, physiologique et systémique

  • Le courant constructiviste met l'accent sur la construction narrative suivant laquelle la personne se définit, et comment ses représentations évoluent au cours de la thérapie


« Je veux guérir beaucoup de gens »

L’histoire étonnante d’Éric Berne

Éric Berne, analyse transactionnelle, psychothérapie

De puissantes intuitions ajoutées à une expérience clinique immense.

Léonard Bernstein naît en 1910 à Montréal d’un père médecin, David Hillel Bernstein, qui meurt prématurément à 38 ans. À peine âgé de 11 ans, Léonard décide de consacrer sa vie au but principal de son père, « médecin des pauvres », qu’il vénérait : « Guérir beaucoup de gens ».

Il obtient la citoyenneté américaine en 1939 et raccourcit son nom en Éric Berne. Après un doctorat en médecine et chirurgie, il devient psychiatre à New York et entame une formation de psychanalyste.

En 1956, la fédération psychanalytique lui refuse le titre parce qu’il « n’est pas encore prêt ». Lui-même dira plus tard que la séparation d’avec la psychanalyse s’est passée « dans les termes les plus amicaux ». Surtout, elle l’a stimulé à poursuivre ses recherches. Il continue de développer ses propres idées mais garde la psychanalyse comme base de référence.

Dès les années 50, Éric Berne cherche à développer un outil thérapeutique efficace et rapide, moins coûteux et accessible à tous.

En travaillant sur l’observation et la compréhension des symptômes de ses patients, Éric Berne met au point ses propres concepts fondés sur des intuitions puissantes.

Le 18 février 1958, il forme avec six autres participants un groupe nommé « Séminaire de psychiatrie sociale de San Francisco » qui deviendra bientôt l’Association Internationale d’Analyse Transactionnelle toujours active.

Toute sa vie, l’objectif d’Éric Berne aura été d’être un « vrai médecin »,
c’est-à-dire de porter toute son attention en priorité sur le bien-être du patient.

Peut-on guérir grâce à une psychothérapie ?

Guérison, thérapie, connaître et accepter son passé

Guérir, c’est redécouvrir, donner du sens et accepter son histoire.

L’analyse transactionnelle a pour objectif de permettre au patient de découvrir, d’expliquer et de résoudre les troubles psychologiques qu’il subit : anxiété, phobies, troubles obsessionnels compulsifs, dépression, addictions, troubles de la personnalité, et de progresser vers l’autonomie (voir plus bas).

Ces troubles psychologiques ne constituent pas une pathologie au sens médical du terme. On ne peut donc pas en « guérir », ni même les évacuer définitivement de son psychisme et passer à autre chose comme si rien ne s’était passé.

Mais on peut « dompter vos démons intérieurs » en avançant dans la connaissance de son passé, de ses failles ou carences, de ses traumas, des épisodes difficiles ou sur lesquels on est resté fixé.

Cette pratique permet de reprendre le contrôle de ses émotions, de ses pensées, de ses actions et de ses relations aux autres. On parle de « guérison » lorsque l’on a appris à se comprendre, à donner du sens à son histoire, à l’intégrer, à l’accepter et à grandir avec.


En analyse transactionnelle, on parle…

  • de sa capacité à « remettre l’Adulte aux commandes » ;

  • de retrouver en soi l’OKness (chaque être humain a de la valeur, de l’importance et de la dignité) quelle que soit la situation que l’on affronte ;

  • de progresser vers l’autonomie c’est-à-dire la conscience fine de soi, la capacité d’intimité et de relation de confiance avec les autres, et la spontanéité, sans être soumis à des attitudes réflexes liées à des épisodes antérieurs de sa vie.